Lutter contre les ghettos
La politique de la ville n’est pas nouvelle, elle date des dates années 70 et s’est affirmée dans les années 80 par une politique DSQ (développement social des quartiers). Puis, elle s’est institutionnalisée dans les années 90 avec la création d’un ministère d’Etat à la ville. Initialement centrée sur le quartier, elle s’est étendue à la commune puis à l’agglomération. Les lois de 1991 instaurent par exemple un principe de solidarité entre les communes riches et les communes pauvres. Il s’agit de préserver la mixité sociale des quartiers et de lutter contre la ghettoïsation avec l’obligation pour les communes de plus de 200 000 habitants de disposer d’au moins 20% de logements HLM.
Diversifier le logement, les équipements, les services
La loi d’orientation pour la ville (LOV) notamment, acte pour principes que :
«(…) l’Etat et les autres collectivités publiques doivent, en fonction de leurs compétences, prendre toutes mesures tendant à diversifier dans chaque agglomération, commune ou quartier les types de logement, d’équipements et de services nécessaires :
» – au maintien et au développement du commerce et des autres activités économiques de proximité
– à la vie collective dans les domaines scolaire, social, sanitaire, sportif, culturel, et récréatif
– aux transports »
Offrir des services sociaux
Les contrats de ville en 1998 confirment cette volonté en faisant de « l’égalité des citadins devant le service public (éducation, santé, culture, justice, accès au droit) » l’un des axes des programmes d’action visant à lutter contre les processus de ségrégation urbaine et sociale. Cette politique s’appuie sur le secteur associatif pour les actions auprès de la jeunesse, le sport, la culture… Ainsi par exemple, les actions éducatives et le développement des activités péri et extra-scolaires occupent une place privilégiée.
Créer un tissu économique
Au début des années 2000, les pouvoirs publics privilégient la démolition-reconstruction à travers la loi pour le renouvellement urbain de Jean-Louis Borloo. La volonté est aussi de désenclaver ces territoires défavorisés par un développement d’activités et de services à vocation économique et sociale afin de sortir de l’exclusion. La création de zones franches par exemple doit favoriser l’insertion et l’emploi. Aménagement urbain et insertion sociale en lien avec la sécurité et la prévention de la délinquance sont les objectifs de cette politique. La création du contrat local de sécurité (CLS) associé à de multiples actions économiques et sociales doit permettre la prévention de la délinquance, la lutte contre les inégalités entre les territoires. Lutte contre les discriminations et pour la citoyenneté, accès au droit et à la justice de proximité, aide aux victimes, médiation sociale, soutien à la parentalité, lutte contre la violence scolaire, aide aux jeunes en grande difficulté, lutte contre la délinquance, prévention de la récidive, tout cela doit contribuer à la tranquillité publique.
Poursuivre les actions
Aujourd’hui et depuis 2006, la politique est à la « rénovation urbaine et à l’équité sociale et territoriale et au soutien ». Il s’agit de réinsérer les zones urbaines sensibles dans la dynamique des agglomérations auxquelles elles appartiennent » avec 3 axes majeurs d’action :
La prévention et le développement social
Prévention de la délinquance (réaffirmer l’autorité parentale, faciliter l’accès au droit et à la justice de proximité, développer la médiation sociale, lutter contre les violences scolaires, sécuriser les lieux sensibles et prévenir la récidive), de la toxicomanie (prévention primaire, lieux d’accueil…) et de la délinquance juvénile (programme « ville, vie, vacances »). Elle organise, en second lieu, des actions en faveur de l’insertion et de la participation des habitants, de la maîtrise de la langue, de la santé publique (accès aux soins et prévention), de l’accès de tous à la culture, au sport et aux loisirs, de la réussite scolaires et de l’adaptation des services publics de proximité aux besoins spécifiques des populations.
La revitalisation économique et l’emploi
Exonérations fiscales et sociales accordées aux entreprises dans les ZFU (zones franches urbaines), parcours individualisé vers l’emploi grâce à la mise en place de structures passerelles telles que les équipes « emploi-insertion ».
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